Les charges d’une construction
Pour les novices, il y a dans l’architecture une notion fondamentale que l’on appel les descentes de charge. Toute construction de par son propre poids représente, par gravitation, une masse exprimée en Newton que l’on appelle « charge permanente ».
Le cheminement des efforts commence par l’élément le plus haut, la toiture, qui transmet son poids aux murs qui la soutienne, qui eux la transmette jusqu’au sol. Cet effort est exprimé en Newton/m² (1 newton = 0,10 kg).
Il faut y ajouter les charges d’exploitation (les meubles, les habitants) et les charges climatiques (le vent, la neige). Par exemple, une végétalisation de toiture représente à elle seule une charge de 100 kg/m² soit pour un studio de jardin de 20 m² d’emprise, 2 tonnes à transmettre au sol.
Pour supporter de telles charges, vous imaginez bien que la terre seule ne peut y parvenir. Soit la construction s’enfonce inexorablement, soit elle penche du côté où le sol est le plus souple. La tour de Pise en est l’exemple le plus célèbre.
Pour éviter ce phénomène, toute construction doit être posée sur des fondations. Elles doivent aller rechercher « le sol dur » qui sera capable de supporter tous les efforts transmis par la construction dans n’importe quelle condition climatique.
Faire une étude au sol
Pour déterminer avec certitude où se trouve ce « sol dur » il est nécessaire de réaliser une étude de sol. Cette opération consiste à réaliser un « carottage », avec une machine qui va percer le sol à différents endroits et en extraire des échantillons permettant d’analyser sa composition. En fonction de ses résultats et des efforts à supporter, on détermine la profondeur et la taille des fondations.
En ce qui concerne les studios de jardin en bois, le principe est identique. Toutefois, par rapport une construction en parpaing béton, deux nuances importantes sont à prendre en compte.
- La masse transmise est bien moindre
- Le matériaux bois n’est pas rigide et accepte de ce fait de faibles mouvements.
Les types de fondation
Il existe différents types de fondations :
- les longrines ou semelles filantes, qui consistent à creuser une tranchée sur le périmètre extérieur et sous les murs porteurs et à la remplir de béton et de fer horizontaux. Elle doit être totalement rigide pour ne pas s’affaisser si une partie du sol bouge.
- Les plots ou semelle isolées, qui consistent à réaliser localement des cubes de béton dans lesquels on insère des fers verticaux.
- Les fondations profondes par pieux métalliques enfoncés dans le sol à l’aide d’un engin.
- Les vis de fondation vissée dans le sol à l’aide d’une machine manuelle.
- Les fondations spéciales sur radier général (l’ensemble de l’emprise du bâtiment), par congélation (dans les sols poreux), par épuisement (dans les rivières et les fleuves).
Les fondations des studios de jardin
Comme pour toute construction, le studio de jardin doit être construit sur des fondations de qualité sous peine de désordres ultérieurs.
Il faut donc proscrire les parpaings et les platines métalliques posées sur le sol qui sont des techniques utilisées pour s’économiser la réalisation de vraies fondations. Si l’on vous propose ces solutions, fuyez !
Généralement, les studios de jardin sont posés sur des plots béton ou des vis de fondation.
Pourquoi pas des longrines ou des pieux ?
Comme évoqué plus haut, les constructions bois sont plus légères et plus souples qu’une construction en parpaings.
De simples appuis ponctuels suffisent et la rigidité est assurée par une « ceinture » périmétrique composée de poutres qui se fixent sur les plots ou les vis de fondation.
Même en cas de faibles mouvements, la souplesse du bois n’entraîne pas de désordre là où le béton se fissurerait.
Avec l’expérience de nos équipes et afin de ne pas facturer de prestations supplémentaires à nos clients, nous ne réalisons pas l’étude de sol systématiquement (économie de 1500€ ht en moyenne).
Les masses engagées étant assez limitées, des sondages à la pelle sur quelques dizaines de centimètres nous permettent de juger de la nature du sol. En cas de réalisation d’un étage, les descentes de charge étant doublées, l’étude de sol est par contre systématique.
Si vous avez construit et que vos fondations ne sont pas conformes et provoquent des désordres, rassurez vous des solutions existent. On appel cela la reprise en sous-œuvre.
Seul inconvénient, la complexité des interventions entraîne un coût sans commune mesure avec une fondation réalisée à l’origine dans les règles de l’art.