
Pour ceux d’entre vous qui nous lisent vous connaissez maintenant les toitures végétalisées. En revanche pour ceux qui nous découvrent, un petit rappel est de mise.
Les toitures végétalisées – que l’on surnomme aussi toit vert ou toit végétal – sont des installations à base de plantes qui viennent couvrir le toit ou la terrasse d’un bâtiment. Au-delà de la simple esthétique, il faut voir les toitures végétales comme une installation technique qui permet tout à la fois :
- de jouer le rôle d’isolant pour un bâtiment
- de protéger la toiture ou la terrasse des dégradations du temps
- de purifier un peu plus l’air
- de favoriser la biodiversité
Mais un toit végétal, ce n’est pas que de la terre et des plantes. Pour que ce système fonctionne longtemps, on doit installer plusieurs couches et sous-couches qui vont venir former l’ensemble du système de végétalisation.
Les 8 couches qui forment la toiture végétalisée

Un support
Comme nous vous l’avons dit, pas question de prendre le toit végétal avec la même considération technique que votre jardin. Pour tenir, la toiture végétalisée doit d’abord être posée sur un support.
L’isolation
Selon que l’on opte pour une « toiture froide » ou une « toiture chaude » l’isolation et le pare vapeur seront soit sur le support de toitures, soit dessous. Le choix de l’une ou l’autre des solution n’impacte en rien le système de végétalisation.
L’étanchéité
La première couche est une membrane en EPDM très fine qui sert de couche étanche entre le support et le substrat.
Une membrane géotextile
Le but ici est de créer une protection autour du film étanche en EPDM. Voyez ça comme une protection mécanique, une protection de désolidarisation. En cas de toiture verte intensive, il faut mettre en place une protection anti-racine, car la seule présence de cette membrane géotextile ne suffit pas comme protection.
La couche drainante
Ce palier est utile dans le sens où il va permettre de réorienter le surplus d’eau de pluie qui n’a pas pu être géré par les plantes. On recommande généralement d’utiliser des matériaux légers, au choix : des panneaux rainurés en polystyrène extrudé, des matelas composites, des granulats d’argile expansée ou encore des tapis en fibre de coco.
Une membrane filtrante
C’est une membrane géotextile qui empêche la couche supérieure de substrat d’aller prendre de la place sur la couche drainante et de l’obstruer.
Le substrat
Il permet la fixation des plantes, le stockage d’eau, d’air, d’éléments minéraux, organiques et d’oligo-éléments, tous nécessaires à la survie des plantes. Il assure le transfert de tous ces éléments aux plantes. La qualité du substrat est très importante, il doit être léger et résister à la compression. Son épaisseur dépend du type de toiture verte, elle peut varier de 5 cm en toiture extensive jusqu’à 1 m en intensive.
Et voilà, vous avez le schéma parfait des éléments qui composent la toiture végétale. Attention, aucun d’entre eux ne peut être substituer ou retirer auquel cas il y aurait fort à parier que vous ne pourriez pas bénéficier d’une installation optimale et surtout protectrice.