Faisons un petit récapitulatif de la composition d’une toiture végétale où se situe justement, la couche d’étanchéité. 

On compte 8 couches sur une toiture végétale : 

• Le support : il faut bien retenir l’écosystème naturel qui va vivre sur votre toit. Il ne peut pas être installé à même celui-ci et il faut obligatoirement un support pour le recevoir.
• Le pare-vapeur : il s’agit d’un film qui va venir se poser sur le support et vous éviter des soucis de condensation.
• L’isolation thermique : Cette couche permet d’éviter les ponts thermiques. Il existe plusieurs types d’isolants, laine de verre, laine de roche, plaque XPS pour ne citer qu’elles.
• L’étanchéité : Notre sujet du jour est en fait une fine membrane qui permet de créer une séparation entre le support et le substrat.
• La couche de protection mécanique / désolidarisation : Les membranes en géotextile non tissées assurent la protection de la membrane d’étanchéité mais ne suffisent pas à empêcher les dégâts que pourraient causer les racines de certaines plantes. En cas de toiture verte intensive, il faut mettre en place une protection anti-racine, généralement sous forme d’une feuille de polyéthylène posée avec des recouvrements libres de minimum 30 cm.
• La couche de drainage : La couche drainante sert à rediriger le surplus d’eau de pluie qui n’a pas pu être bu par les plantes vers l’avaloir. On recommande généralement d’utiliser des matériaux légers, au choix :  des panneaux rainurés en polystyrène extrudé, des matelas composites, des granulats d’argile expansée ou encore des tapis en fibre de coco.
• La couche filtrante : C’est une membrane géotextile qui empêche la couche supérieure de substrat d’aller empiéter sur la couche de drainage et de l’obstruer. Même si il s’agit d’une couche assez fine, elle doit être capable d’offrir une bonne résistance face au gel et à la putréfaction.
• Le substrat : Il permet la fixation des plantes, le stockage d’eau, d’air, d’éléments minéraux, organiques et d’oligo-éléments, tous nécessaires à la survie des plantes. Il assure le transfert de tous ces éléments aux plantes. La qualité du substrat est très importante, il doit être léger et résister à la compression. Son épaisseur dépend du type de toiture verte, elle peut varier de 5 cm en toiture extensive jusqu’à 1 m en intensive. 

Toiture végétale, tout est question d’isolation 

Vous savez maintenant qu’une toiture végétale n’est pas juste 3 plantes vertes posées arbitrairement sur la toiture d’un bâtiment. Toutes les couches ont un rôle individuel mais aussi collectif qui va de manière globale servir d’isolant thermique et phonique. 

Se faire installer un toit végétalisé c’est s’assurer une réduction de près de 40% des variations de températures par rapport à une bâtisse sans toit végétalisé. Mais attention, on ne peut pas considérer cette installation à plantes comme un isolant unique. C’est un type d’isolant supplémentaire pour votre toit. 

Etanchéifier un toit végétal

Toutes les toitures végétalisées auront besoin des mêmes matériaux pour garantir une imperméabilité durable et performante. 3 critères doivent d’abord être respectés :  

• L’étanchéité doit résister à la pénétration des racines,
• Les matériaux du complexe végétal doivent être légers et de faible épaisseur,

Les solutions mise en oeuvre pour étanchéifier les toitures à végétalisation sont identiques aux solutions apportées aux toitures terrasses et les toitures avec des pentes inférieures à 20%. 

Vous disposez de 3 types d’étanchéité :

• Les produits bitumés : 

C’est le type de solution le plus utilisé pour imperméabiliser les toits-terrasses et les toitures végétalisées à faible pente. L’étanchéité bitumineuse est simple à mettre en œuvre et très souple.  

Une souplesse reconnue qui offre la garantie d’une excellente prise en charge des mouvements de votre bâtiment. L’utilisation de produits bitumeux pour l’étanchéité de toit sert aussi de protection UV et au feu. 

• L’asphalte : 

Le revêtement d’étanchéité en asphalte est coulé sur la surface des toitures-terrasses sur une épaisseur définie par les DTU. Ce système étanche ne peut être appliqué que sur des toitures d’une pente maximale de 3 %. L’épandage du produit est réalisé à chaud sur la surface totale du toit-terrasse.

Le choix d’un système spécifique

Il existe aussi un choix plus spécifique beaucoup plus écologique et tout aussi performant, la bâche EPDM. C’est une bâche en caoutchouc synthétique, qui offre beaucoup d’avantages techniques comme le fait d’être très robuste, indéchirable (vraiment), anti-racines et imputrescible. La membrane EPDM est très utilisée pour les toitures terrasse. 

Elle reste la meilleure opportunité pour recouvrir la surface d’une toiture végétalisée. 

L’entretien d’un toit végétalisé

Les normes définissent les travaux d’entretien pour les toitures végétales ou les toits terrasses. Elles consistent à contrôler les ouvrages d’étanchéité pour assurer leur pérennité et une durabilité du bâti. 

Les toitures vertes ont besoin de la même maintenance que les toitures plates nues pour garantir l’évacuation de l’eau de pluie. Contrairement à la toiture végétalisée extensive (petites plantes), une toiture verte intensive (grande plantes et arbustes) demande le même entretien qu’un jardin.

Chez ECO-LODGY, afin d’offrir une prestation optimale, nous avons opté pour un système de végétalisation de toiture en cassettes pré cultivées. Cette solution de végétalisation de toiture permet, comme le gazon en rouleau, d’obtenir un rendu immédiat et de ne pas être soumis aux aléas de la pousse des semi. Elle intègre toutes les couches citées plus haut et ne nécessite aucun entretien. Seul inconvénient, elle ne permet q’une solution de végétalisation de toiture extensive.

Si vous avez des questions suite à la lecture de cet article, nous restons à votre disposition pour y répondre, par téléphone ou par mail.